Sans fin vont lentement les heures de lycée
Plus encore celles consacrées à des maths
Qui s’achèvent par le terrible échec et mat
Infligé à cette nourriture épicée
Les apprentis sorciers de la vie par le livre
Déchantent bien souvent devant l’inanité
Du projet d’apprendre la belle humanité
A travers le Savoir qui soi-disant délivre
Le bourrage de crâne a-t-il l’intelligence
De comprendre que tout ce que créa l’humain
Fit du mauvais hier un pire lendemain
Et que roule un regret dans une diligence
Qu’importent Pythagore et son hypoténuse
Les théorèmes de Thalès et de Mahler
La magique chimie qui met l’azote à l’air
Et montre qu’il est sûr que le dur tungstène use
Quelle est l’utilité de citer Aristote
Et de philosopher sur Sophocle et Platon
Qu’abhorrait le casseur de Carthage Caton
Dont les écrits tournaient autour de la litote
S’il faut se délecter d’Hugo et de Voltaire
Et louer l’exploit du canal de Panama
Un pyjama n’ira jamais à un lama
Et marche aussi l’élite au pas du militaire
La roue utilitaire avant elle la terre
Apprit seule à tourner et sans ingénieur
Applaudie dans les cieux par son supérieur
Qui l’a modelée sphère et non quadrilatère
Le mont Gerbier des Joncs a vu naître la Loire
Et à Besançon le Doubs va doux et sans son
Sans avoir eu vent de la chanson de Samson
Dont l’Histoire a peigné les cheveux pour sa gloire
Que reste-t-il de tout ce fatras didactique
A part d’avoir comblé la curiosité
De gens intelligents qui ont tout visité
Mais n’ont pu dompter les glaciers de l’antarctique
Le paysan n’envie pas l’excellent élève
Devenu éditeur docteur instituteur
Certes malins mais dont le besoin d’un tuteur
Est pareil au pois qui à sa rame s’élève
Il est bon de gloser sur la lune ou Mercure
Et de se demander si Milou et Tintin
Ont pu y séjourner mais romarin et thym
Donnent aux intestins une efficace cure
Il pour phagocyter sa condition humaine
Et son oisiveté inventa l’affreux job
Qui ne put éviter la pauvreté de Job
Et, sans cesse depuis il étend son domaine
Au lieu de planter chou salade radis rave
Carotte haricot concombre et de cueillir
Les fruits de son verger et s’il veut accueillir
Le Savoir pour le soir le Mal n’est pas trop grave
Avant le coucher a passé la dernière heure
A recenser dans son cœur les cent raretés
Qui ont empli son corps d’étés de puretés
Restitués par son souffle dans sa demeure
Est le cauchemar noir-rose rêve un cas rare
Où paissent une biche un cerf et leur enfant
Derrière une clairière et un fan voit ce faon
Egal à une dalle en marbre de Carrare
Bien qu’il dessine éclipse équinoxe et solstice
L’omniscient a du mal à esquisser Dieu
Et quand on lui demande il se trouble et dit euh
Peut-être se cache-t-il dans un interstice
La soif d’apprendre la faim de la connaissance
Ne rassasieront pas l’appétit de la mort
Insatiable qui se nourrit sans remords
De l’imbécile heureux ravi de sa naissance
S’il faut passer du temps à chercher le comment
Le pourquoi le quoi, le qui et jusqu’où nous mène
La Vie avec un V majuscule et amène
Appelez le blé de tendreté le froment.
Plus encore celles consacrées à des maths
Qui s’achèvent par le terrible échec et mat
Infligé à cette nourriture épicée
Les apprentis sorciers de la vie par le livre
Déchantent bien souvent devant l’inanité
Du projet d’apprendre la belle humanité
A travers le Savoir qui soi-disant délivre
Le bourrage de crâne a-t-il l’intelligence
De comprendre que tout ce que créa l’humain
Fit du mauvais hier un pire lendemain
Et que roule un regret dans une diligence
Qu’importent Pythagore et son hypoténuse
Les théorèmes de Thalès et de Mahler
La magique chimie qui met l’azote à l’air
Et montre qu’il est sûr que le dur tungstène use
Quelle est l’utilité de citer Aristote
Et de philosopher sur Sophocle et Platon
Qu’abhorrait le casseur de Carthage Caton
Dont les écrits tournaient autour de la litote
S’il faut se délecter d’Hugo et de Voltaire
Et louer l’exploit du canal de Panama
Un pyjama n’ira jamais à un lama
Et marche aussi l’élite au pas du militaire
La roue utilitaire avant elle la terre
Apprit seule à tourner et sans ingénieur
Applaudie dans les cieux par son supérieur
Qui l’a modelée sphère et non quadrilatère
Le mont Gerbier des Joncs a vu naître la Loire
Et à Besançon le Doubs va doux et sans son
Sans avoir eu vent de la chanson de Samson
Dont l’Histoire a peigné les cheveux pour sa gloire
Que reste-t-il de tout ce fatras didactique
A part d’avoir comblé la curiosité
De gens intelligents qui ont tout visité
Mais n’ont pu dompter les glaciers de l’antarctique
Le paysan n’envie pas l’excellent élève
Devenu éditeur docteur instituteur
Certes malins mais dont le besoin d’un tuteur
Est pareil au pois qui à sa rame s’élève
Il est bon de gloser sur la lune ou Mercure
Et de se demander si Milou et Tintin
Ont pu y séjourner mais romarin et thym
Donnent aux intestins une efficace cure
Il pour phagocyter sa condition humaine
Et son oisiveté inventa l’affreux job
Qui ne put éviter la pauvreté de Job
Et, sans cesse depuis il étend son domaine
Au lieu de planter chou salade radis rave
Carotte haricot concombre et de cueillir
Les fruits de son verger et s’il veut accueillir
Le Savoir pour le soir le Mal n’est pas trop grave
Avant le coucher a passé la dernière heure
A recenser dans son cœur les cent raretés
Qui ont empli son corps d’étés de puretés
Restitués par son souffle dans sa demeure
Est le cauchemar noir-rose rêve un cas rare
Où paissent une biche un cerf et leur enfant
Derrière une clairière et un fan voit ce faon
Egal à une dalle en marbre de Carrare
Bien qu’il dessine éclipse équinoxe et solstice
L’omniscient a du mal à esquisser Dieu
Et quand on lui demande il se trouble et dit euh
Peut-être se cache-t-il dans un interstice
La soif d’apprendre la faim de la connaissance
Ne rassasieront pas l’appétit de la mort
Insatiable qui se nourrit sans remords
De l’imbécile heureux ravi de sa naissance
S’il faut passer du temps à chercher le comment
Le pourquoi le quoi, le qui et jusqu’où nous mène
La Vie avec un V majuscule et amène
Appelez le blé de tendreté le froment.